La «FRANCESADA», l'occupation napoléonienne 1808-1813
Conflit idéologique
Par la suite, et à l'image de la situation en Europe (sous différents noms et dans d'autres circonstances), se succèdent les années durant lesquelles l'affrontement n'est désormais plus territorial, mais idéologique : deux manières d'appréhender la réalité économique, sociale et politique se défendent alors. Le système des fors (privilèges), à l’image de l’Ancien Régime, est de nouveau remis en question dans les Cortes de Cádiz en 1812, qui édictent une constitution libérale.
Les biographies de certains guérilleros permettent de prendre conscience que, chaque jour un peu plus, les motivations du grand conflit son idéologiques et non pas territoriales. Gaspar Jauregi, Artzaia, chef de la guérilla anti-française à Gipuzkoa, fait l’objet de répressions en raison de ses idées libérales au retour de l’absolutiste Fernando VII, tout comme le Navarrais Espoz y Mina. Suite à la victoire du libéral Riego en 1820, qui oblige le roi à prêter serment sur la constitution de 1812, les troupes françaises (en 1823) traversent de nouveau le Bidassoa, cette fois pour rendre à Fernando VII le pouvoir absolu. De son côté, le jeune scribe Tomás Zumalacárregui qui s’était initié aux arts de la guérilla sous les ordres de Jáuregui y Espoz, puis à ceux de la guerre dans l’armée, est relevé et privé de postes à responsabilité au cours du Trienio Liberal en raison de ses idées conservatrices. Son frère Miguel, avocat libéral qui finit par présider les Cortes de Cádiz, est lui aussi écarté des charges publiques au cours du règne de Fernando VII ; à la mort de ce dernier, il deviendra maire de San Sebastián et ministre de la Justice.
Une séance au parlement de Cadix ou Cortes de Cádiz (Felix Boix) Gaspar Jauregui “Artzaia” General Francisco Espoz y Mina