Les années sombres

La fin de l’Empire coïncide avec les invasions barbares de la côte cantabrique au 5e siècle. Par la suite, l’absence de mentions écrites concernant le territoire, ainsi que les strates archéologiques relativement vides entre les 5e et 10e siècles, font penser que Gipuzkoa, sans se dépeupler, subit un revers important dans son mode de vie romain, et se consacre exclusivement à l’agriculture et à l’élevage de subsistance. Mais l’organisation territoriale d’alors n’a plus aujourd’hui aucune continuité. Gipuzkoa ne se conçoit sous la forme d’un territoire, encore mal défini, qu’au début du premier millénaire, à l’ombre du royaume de Pamplona, avec une nouvelle organisation des terres et des habitants fondée sur l’unité naturelle du territoire : la vallée.

Si nous manquons de documents écrits, l’archéologie a encore beaucoup à nous apprendre au sujet de ces « années sombres », pour expliquer notamment pourquoi les mêmes établissements ont été réinvestis par les hommes, à plusieurs reprises, suite à plusieurs siècles d’abandon. Une telle découverte permettrait de confirmer ou d’infirmer ce qui ne sont aujourd’hui que de simples hypothèses. Actuellement, le domaine religieux reste le plus étudié, notamment les nécropoles et leurs temples Les fortifications et les activités sidérurgiques (haizeolak, forges non hydrauliques) ou concernant l’habitat constituent autant d’autres domaines étudiés, comme le démontre la carte interactive suivante des sites du haut Moyen Âge.